Félicitations, votre bébé est né ! Vous pensiez pouvoir souffler après avoir survécu aux Conseillères Obstétricales Non Sollicitées (C.O.N.S.) ? Ah ! Douce naïveté… Maintenant, vous entrez dans l’arène des Gourous Ultimes du Renseignement et du Savoir Éducatif (G.U.R.U.S.).
Ces expertes autoproclamées sont partout et ont un pouvoir absolu : vous faire sentir incompétent en moins de trois phrases.
- « Tu l’allaites ? C’est bien, mais fais attention à ne pas devenir une vache à lait. »
- « Tu donnes le biberon ? Pauvre enfant, il n’aura jamais le QI de Mozart. »
- « Tu cododotes ? Tu veux qu’il dorme dans ton lit jusqu’à 18 ans ? »
- « Il dort dans son lit ? Mon Dieu, quel manque d’attachement… »
- « Tu travailles ? Ah… Moi, j’ai choisi mes enfants avant ma carrière. »
- « Tu restes à la maison ? Moi, je voulais être un modèle de femme indépendante… »
Le simple fait d’exister en tant que parent est une faute grave aux yeux des G.U.R.U.S. Vous pensiez bien faire ? Haha, tout est une erreur.
Et puis, il y a les expertes en nutrition infantile :
- « Les petits pots industriels ? Autant lui donner directement du poison. »
- « Ah, tu fais du fait maison ? Attention à l’excès de purée, ça peut provoquer une dépendance aux textures molles ! »
- « Il ne mange pas de brocolis à 8 mois ? Ouh là là, problème de diversification. Ça va être un adulte difficile. »
- « Tu lui donnes des morceaux ? Mais il va s’étouffer, tu es inconscient(e) ! »
Et enfin, la catégorie psychologie de comptoir :
- « Il fait un caprice ? C’est un tyran en puissance, impose-lui des limites. »
- « Tu le laisses pleurer ? Tu détruis son attachement. »
- « Tu le portes trop ? Il ne saura jamais se débrouiller seul. »
- « Tu ne le portes pas assez ? Pauvre petit, il manquera de confiance en lui. »
En résumé, tout ce que vous faites est mauvais, et tout ce que vous ne faites pas est pire.
La seule solution ? L’art du “Mmh mhm” stratégique, suivi d’un regard vague et d’un départ précipité sous prétexte d’une couche à changer (même si bébé dort).
Et souvenez-vous : les seuls vrais experts de votre enfant, c’est vous (et lui). Tous les autres peuvent retourner à leur carrière de ministres de l’éducation parentale non sollicitée. Surtout que certains n’ont même pas d’enfants !