Chers électeurs biarrots, la valse des promesses et des piques bien senties a commencé à Biarritz ! Avec le dernier budget du mandat sur le feu et des ambitions qui mijotent en coulisses, la mairie se prépare à son plus grand spectacle politique. Entre budget à boucler, critiques à encaisser et candidatures à dévoiler, la majorité municipale et ses opposants affûtent leurs arguments comme des surfeurs peaufinent leur planche avant la grande vague électorale
La dernière ligne droite du mandat ressemble à une scène de théâtre bien rodée : d’un côté, une majorité qui dresse son bilan en costume-cravate, de l’autre, une opposition qui distribue les cartons rouges avec la ferveur d’un arbitre en finale de Coupe du Monde. Lundi 27 janvier, l’adjoint aux finances, Édouard Chazouillières, a tenté l’exercice délicat de présenter le budget 2025. Objectif ? Faire comprendre que malgré la valse des Premiers ministres, la dette de l’État et une enveloppe financière en mode régime sec, Biarritz tient bon la barre.
Le hic ? Moins 2 millions d’euros dans les caisses. La faute aux baisses de dotations d’État et à la flambée des charges (cotisations retraites, Urssaf, assurances qui explosent comme un bouchon de sagardo à la Fête de Bayonne…). Mais, promis juré, les impôts municipaux ne bougeront pas d’un iota ! Enfin… sauf la taxe foncière, qui grimpe quand même à cause de la réévaluation des bases décidée par l’État (+2,1%). Une subtilité que les propriétaires apprécieront sans doute autant qu’un banc de mérous un dimanche après-midi au marché de Saint-Jean-de-Luz.
Le budget, c’est aussi le moment où l’on joue au jeu des comparaisons. Et là, Sieur Chazouillières, tel un disciple de Soulages, peint un tableau bien sombre : l’amende pour non-respect des quotas de logements sociaux (2,6 millions), les recettes des droits de mutation en chute libre (4,3 millions au lieu de 6,5 en 2022), et un plan trottoir qui semble aussi bancal que les pavés qu’il est censé réparer. ET ouais les gars ! Là, ça fait trébucher…
Uppercut de l’opposition
À peine le budget posé sur la table que les premières estocades fusent. Oubliant toute tendresse préélectorale, Guillaume Barucq ouvre le bal en reprochant à la majorité de mener une politique qui manque d’anticipation et repose trop sur la communication. Selon lui, si la gestion municipale donne l’impression d’être rigoureuse, elle n’a rien d’une vision à long terme.

Dans la foulée, Patrick Destizon critique l’absence de grands projets. Merde les gars ! On est à Biarritz tout de même ! Il estime que la majorité a raté sa dernière occasion d’insuffler une dynamique forte à son mandat. Il prend l’exemple des trottoirs, un sujet qui était déjà un cheval de bataille lorsqu’ils étaient dans l’opposition, et constate que la situation n’a pas évolué depuis leur accession à la mairie.
Brice Morin (rien à voir avec Christian) enchaîne avec les mêmes critiques en dénonçant une gestion au jour le jour, sans véritable cap. Il pointe notamment une politique des ressources humaines qui, selon lui, provoque un sous-effectif et un entretien insuffisant de la ville. Il note aussi que le plan trottoir bénéficie surtout au centre-ville, alors que d’autres quartiers sont laissés pour compte. Il réclame par ailleurs un contrôle plus strict des résidences secondaires pour éviter que certains propriétaires ne contournent la taxe supplémentaire.
Jean-Baptiste Dussaussois-Larralde, quant à lui, structure son intervention autour de trois points majeurs. D’abord, il accuse la municipalité de ne pas avoir agi efficacement sur le logement social. Pour lui, la solution ne passe pas uniquement par la construction de nouveaux logements, mais aussi par la réhabilitation du parc existant. Ensuite, il met en garde contre l’augmentation importante de la masse salariale municipale : entre 2019 et 2025, elle aura gonflé de 8 millions d’euros. Enfin, il revient sur le stade Aguilera, et constate que si les engagements ont été respectés avec l’installation d’une pelouse synthétique, cela s’est fait avec trois ans de retard.
Dans l’arène municipale, chacun veut marquer des points (voire des poings) avant le grand rendez-vous de 2026. Sébastien Carrère, Corine Martineau et Nathalie Motsch n’ont pas été en reste, décochant itou leurs flèches acérées.
Maider Arosteguy, un deuxième mandat en vue
Face à cette opposition en mode rouleau compresseur, la maire Maider Arosteguy répond avec malice. Elle s’étonne du ton adopté par certains élus, qui donnent l’impression d’être déjà en fin de mandat. Selon elle, la campagne électorale n’a pas encore commencé, et il serait prématuré d’enterrer la majorité avant l’heure.
Et pour cause : elle a officialisé son intention de briguer un second mandat. Lors de ses vœux, elle a profité de l’occasion pour rappeler que malgré un contexte budgétaire contraint, son équipe a su tenir ses engagements. Son message est clair : elle veut remettre le couvert en 2026.
D’ici là, le budget 2025 sera voté le 31 mars, et les candidats affûteront leurs armes. Ce scrutin s’annonce musclé, avec des débats qui s’annoncent aussi animés qu’une marée montante sur la Grande Plage un jour de tempête.
Alors, qui raflera la mise ? Qui convaincra les électeurs que son programme n’est pas un simple mirage sur le sable ? La bataille pour Biarritz ne fait que commencer, et les Biarrots, eux, n’ont pas fini d’entendre parler de trottoirs, de finances et de résidences secondaires.
En attendant le verdict des urnes, place au spectacle !
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