À Bayonne, ça va chauffer pour les têtes cramées qui passent commande de leur matos sur leur portable. Le procureur Jérôme Bourrier a décidé de serrer la vis sévère : fini les textos “wesh t’as 10G ?” tranquilles, maintenant, si t’es gaulé en pleine tambouille, ton téléphone file direct à l’hôtel des objets saisis. “On vise aussi les clandos du trafic, pas que les gros bonnets”, prévient le boss des juges. Bref, ton iPhone, il peut vite finir en pièce à conviction au lieu de finir la soirée avec toi.
Depuis ce mois d’avril, le plan est simple comme bonjour : chopé en train de gratter du cannabis ou de sniffer du sucre en poudre, t’es embarqué fissa à la brigade. Si ton smartphone a servi de boîte aux lettres pour dealer, bim, confisqué dans la foulée. Plus rapide qu’une amende et bien plus humiliant ! “Une bonne claque directe”, rigole sous cape un flic du coin. C’est la nouvelle arme anti-tokés dans la lutte contre le narco-business local, en complément des 200 balles d’amende qui, avouons-le, ne faisaient plus peur à grand monde.
Faut dire que depuis janvier, les keufs ont déjà mis la main sur plus de deux tonnes de beuh et 130 kilos de blanche à la frontière. Alors autant dire que si t’espères envoyer un p’tit message discret sur Snap pour refaire ton stock, va falloir penser à ressortir le pigeon voyageur… Et encore, même lui pourrait finir en garde à vue à ce rythme-là.
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