Dans un moment digne des meilleures comédies de situation, les maires de Bayonne et Mont-de-Marsan, Jean-René Etchegaray et Charles Dayot, ont décidé d’un rendez-vous qui aurait pu être le début d’un sketch humoristique. En effet, le mercredi 16 octobre, ils se sont réunis pour discuter des dates des Fêtes de Bayonne et de la Madeleine pour 2025 et 2026. Mais qui aurait cru que cette réunion tournerait au véritable casse-tête ?
Pour les deux édiles, l’objectif était clair : pacifier ces deux événements festifs qui attirent des milliers de fêtards. Après tout, il s’agit de garantir la sécurité et d’éviter que les festivités ne se transforment en guerre de tranchées entre Bayonnais et Montois. À ce stade, les deux villes se sont mises d’accord sur les dates, mais pas sans susciter un véritable émoi dans la région.
Les Fêtes de Bayonne auront lieu du 9 au 13 juillet 2025, suivies par celles de Mont-de-Marsan du 16 au 20 juillet. Pour 2026, ce sera un peu plus tard : Bayonne du 15 au 19 juillet, Mont-de-Marsan du 22 au 26 juillet. Une belle entente, non ? Si l’on omet les réjouissances d’autres villages qui viennent tout juste de recevoir la nouvelle comme une mauvaise blague.
Une pagaille bien orchestrée
En avançant les dates des Fêtes de Bayonne, Jean-René a agité un peu trop la marmite des festivités locales. Ustaritz, Urcuit, Bidache, Saint-Palais et Sainte-Engrâce ont vu leurs plans de fête voler en éclats. « On n’a pas le poids », a reconnu Lucas Loustaunau, président du comité de Saint-Palais, tout en lançant un regard désespéré vers le calendrier. Ces villages historiques ne sont pas réputés pour s’incliner facilement devant Bayonne, mais là, il faut bien l’admettre : ils se sont fait voler la vedette.
Les organisateurs de fêtes de villages se retrouvent donc dans une danse chaotique, jonglant avec les réservations de groupes musicaux tout en espérant que Bayonne ne changera pas d’avis à la dernière minute. « C’est un peu la roulette russe », s’amuse Aitor Lagrenade, vice-président d’Ustaritz, tout en soupirant face à la difficulté de s’organiser. Une planification à un an d’avance qui se transforme en véritable casse-tête !
À Mont-de-Marsan, la colère gronde. « Ce n’est pas juste, on se retrouve à devoir composer avec les caprices de Bayonne ! » fulmine un membre d’un comité local. Les discussions vont bon train, avec des préoccupations qui vont bien au-delà de la simple synchronisation des dates. Les Montois souhaitent maintenir leur tradition autour de la Sainte Marie Madeleine, mais avec Bayonne qui joue les vedettes, l’harmonie devient un doux rêve.

Les comités de villages tentent tant bien que mal de trouver des dates alternatives. Mais le dilemme est de taille : comment organiser une fête qui attire des foules quand on sait que le voisin fait sa propre fête juste à côté ? Beñat Begorre d’Urcuit s’emporte, tout en réfléchissant à un plan B qui ressemblerait plus à un plan Z à ce rythme.
Une incompréhension générale
La mauvaise nouvelle a été accueillie par un concert de murmures : « On l’a appris par la presse ! » déplore Lucas Loustaunau, illustrant le profond sentiment de manque de considération que ressentent les villages. C’est comme si Bayonne avait décidé de jouer à « Qui a le plus gros festival ? » sans prévenir personne. Les représentants de comités s’accordent à dire qu’il y a un véritable manque de dialogue.
Pour Jean-René Etchegaray, la décision de ne pas organiser les Fêtes en même temps que celles de Mont-de-Marsan a été prise en toute connaissance de cause, mais les voix s’élèvent : « Ce n’est pas seulement la sécurité, c’est aussi une question de respect des traditions locales ! » Tout cela fait un peu trop de bruit pour une seule fête, n’est-ce pas ?
Ce dialogue entre Bayonne et Mont-de-Marsan, au départ prometteur, s’est transformé en une valse imprévue où chaque ville essaie de ne pas écraser la danse des autres. Si les festivités peuvent bien se tenir, les villages alentours risquent de devoir improviser leur propre spectacle dans un coin du grand bal. Mais après tout, dans le monde des fêtes, ce qui compte, c’est de garder le rythme, même si parfois, on doit danser sur les pieds des autres.
Ainsi va la vie festive du Grand Sud-Ouest, où la seule constante, c’est le changement ! En attendant, Bayonne et Mont-de-Marsan devront continuer à jongler avec leurs calendriers, espérant ne pas trop provoquer la fureur des festayres en quête de joie, de musique et de bonne humeur.
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