On a adoré Makanai (on vous en parlera promis) et son réalisateur, Hirokazu Kore-Eda, revient avec Asura, arrivé en toute discrétion sur Netflix en janvier de cette année. Adaptation d’une série de télévision à succès des années 1979.
Fin années 70-80, 4 sœurs vont avoir quelques surprises avec leur papa ayant une liaison et un enfant d’une autre union. Tour à tour, elles auront à se concentrer sur la réaction de leur mère (pas forcément celles qu’elles attendaient, d’ailleurs) et remettre en question leur propre relation aux hommes dans ce Japon traditionnel de la fin des années 70. Le tout en acceptant la sexualité de leurs parents vieillissants, le choc !
Kore-Eda ne fait jamais dans le léger ou le frivole. Ses séries ont une atmosphère, une ambiance absolument intelligente et sont servies par une façon de filmer unique. Amateurs d’action et de films américains, passez votre chemin ! On est ici dans l’éloge de la lenteur, des émotions intériorisées (mais pas moins fortes pour autant !), dans une douceur a peine contrariée par les questionnements intimes des uns et des autres. On sourit autant qu’on est émus, dans cette très belle série à l’esthétique parfaite et aux couleurs chaudes.
Le New York Times a dit de cette série « qu’elle est si bonne qu’elle fait passer les autres pour mauvaises ».
Précision : un Asura est un dieu en colère du bouddhisme. On comprendra qu’ici les « Asuras » sont les sœurs, transformées en dieux colériques en raison des infidélités conjugales de leur papounet.
Surtout, surtout, ne nous posez pas la question de savoir si nous avons préféré Makanai ou Asura, nous serions bien incapables de vous répondre…

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