Est-ce que les résultats seront à la hauteur de notre attente ? Le doute m’habite… Michel Barnier, ancien ministre de l’Environnement et ex-commissaire européen, vient de prendre les rênes de Matignon. Un choix qui a surpris certains, car à 73 ans, il n’était pas en tête des pronostics. Avec son allure de montagnard savoyard chevronné, il semble prêt à gravir l’Everest des défis politiques. Mais le peuple français, lui, oscille entre scepticisme et curiosité
D’un côté, Barnier est un vétéran respecté des affaires européennes, ce qui rassure sur la stabilité internationale. Mais attention, ses positions fermes sur l’immigration et sa proximité avec la droite risquent de froisser certaines sensibilités. Les syndicats, déjà sur les dents, craignent un retour à des politiques plus rigides. Et soyons honnêtes, après les polémiques et les manifestations de ces derniers mois, les Français ne sont pas prêts à applaudir sans réserve.
Alors, que peut-on attendre ? Probablement une période de transition où Barnier tentera de faire la synthèse entre rigueur et dialogue, tout en jonglant avec les attentes d’un président en quête de soutien pour ses réformes. Les casseroles risquent de retentir encore un peu, mais qui sait, peut-être que Barnier sortira un accord surprise de son sac à dos ? Après tout, les ascensions, il connaît bien ça !
Macron n’avait plus le choix dans la date
Emmanuel Macron, en choisissant Michel Barnier comme Premier ministre, a sans doute fait un pari… risqué ? Attendez, avant de rire… Après 60 jours à chercher un remplaçant à Gabriel Attal, Macron a dû se dire, tel un élève en retard pour rendre un devoir : « Il me faut quelqu’un, et vite ! » Mais pourquoi Barnier, 73 ans, qui a déjà arpenté la montagne des affaires européennes pendant des décennies ? Voici quelques hypothèses aussi sérieuses que farfelues.
D’abord, il y a la sagesse de l’âge. Macron, jeune président fougueux, semble s’être dit qu’un peu de calme et d’expérience ne ferait pas de mal dans un paysage politique aussi agité qu’un terrain de rugby. Et qui mieux que Barnier, cet alpiniste politique, pour grimper les sommets des négociations complexes ? Après avoir tenu tête aux Britanniques pendant le Brexit, il peut certainement gérer quelques manifestations en France, non ?
Ensuite, c’est peut-être une histoire d’alliances improbables. Macron a toujours aimé jouer avec les paradoxes : choisir un homme de droite, issu des Républicains, pour gouverner une Assemblée dominée par la gauche, c’est du grand art politique. Il aurait pu choisir quelqu’un plus consensuel, mais non, il opte pour Barnier, dont les positions fermes pourraient effrayer à gauche. Certains, comme le député Karim Benbrahim, pensent que Macron a « nié la volonté des Français ». D’autres crient au coup de force contre la démocratie ! Quoi de mieux pour mettre un peu de piment dans la vie politique ? Ségolène Amiot, de la France Insoumise, parle même de destitution!
L’art de la négociation à son apogée
Mais ne soyons pas trop cyniques. Barnier est aussi une figure respectée, capable de rassembler, ou du moins de ne pas tout casser sur son passage. Il a l’habitude des négociations difficiles et a un carnet d’adresses qui ferait pâlir un agent secret. On murmure même que c’est pour sa capacité à « éviter le pire » que Macron l’a choisi. Comme dirait Laurence Garnier, sénatrice des Républicains, Barnier est une chance pour éviter le chaos.
En clair, Macron a fait un choix à la fois pragmatique et audacieux. Il joue sur le respect de Barnier pour apaiser une situation politique tendue, tout en prenant le risque de mécontenter la gauche. Les prochaines semaines diront si ce pari tiendra ou si, au contraire, Barnier sera emporté par la tempête sociale qui menace d’éclater à tout moment. Une chose est sûre, avec Michel Barnier à Matignon, on ne va pas s’ennuyer.