Action ! Le Fifava d’Anglet se déroule ce week-end




Les projecteurs sont allumés, le rideau s’est levé, et le Fifava a pris son envol comme une scène finale de comédie romantique. Depuis jeudi, la 18ᵉ édition du Festival international du court-métrage d’Anglet fait vibrer le théâtre Quintaou. Avec 39 films à l’affiche, une diversité d’œuvres qui rivalisent de créativité, et des séances gratuites, le Fifava, c’est le grand écran qui se la joue proximité. Pas besoin de popcorn hors de prix ici, tout est déjà dans l’émotion et le talent

Ne vous laissez pas tromper par son nom, le scénario du festival est bien rodé : à ses débuts, le Fifava rimait plutôt avec cassettes VHS et films amateurs. Aujourd’hui, exit le côté “vidéo-club”, place au court-métrage pro qui envoie du lourd. Lionel Charpy et Olivier Legrand, réalisateurs dans l’âme et chefs d’orchestre de l’événement, ont su faire monter la sauce année après année. Leur secret ? Ne pas enfermer le festival dans une case. Pas de thème imposé, mais une mosaïque d’œuvres : fiction, documentaire, animation… Tout le monde y trouve son compte, sauf peut-être les allergiques au grand écran.

Des pépites à l’affiche

Parmi les petites merveilles projetées cette année, “La Martingale” a fait un tabac dès l’ouverture. Cette comédie romantique signée Marthe Vernet nous embarque dans la quête rocambolesque d’une jeune femme persuadée que l’homme parfait tombera du ciel. C’est frais, léger, et ça fait oublier les lendemains de soirées où on swipe frénétiquement sur des applis.

À l’opposé du spectre émotionnel, “Les Corneilles blanches”, du réalisateur russe Denis Liakhov, joue dans la catégorie “coup de poing”. Ce court-métrage explore l’homophobie en Russie à travers le regard de Vlad (non pas celui-là!), un jeune homme frêle renvoyé à sa ville natale où les clichés machos règnent en maîtres. Liakhov, qui a lui-même dû fuir son pays, met en lumière un sujet brûlant, porté par une réalisation intense. Pas étonnant que ce film ait déjà fait le tour des festivals et squatté la programmation d’Arte.

Le Fifava, c’est aussi l’occasion de croiser des talents émergents. Justement, Denis Liakhov, présent tout le week-end, rencontrera le public samedi à 15 h 15, juste avant la délibération du jury. Entre anecdotes de tournage et discussions sur ses projets à venir, le cinéaste prouve qu’un court-métrage peut ouvrir des débats aussi passionnés qu’un marathon de blockbusters.

Et si vous êtes du genre à penser que le cinoche, c’est pour les grands, gardez un œil sur la séance spéciale jeune public dimanche après-midi. Des animations courtes, entre six et onze minutes, prêtes à charmer les minots (et calmer les parents).

Un palmarès attendu comme la fin d’un thriller

Les courts-métrages en lice ne sont pas là juste pour faire joli. À l’issue de ces trois jours, six prix seront décernés :

  • Le Genêt d’or, doté de 1 000 euros pour récompenser la crème de la crème,
  • Le prix de la Ville d’Anglet,
  • Les distinctions pour la meilleure fiction, le meilleur documentaire, et la meilleure animation.

Pas de statuettes dorées façon Oscar, on va pas cramer la subvention annuelle non plus, mais une reconnaissance bien réelle pour ces artistes qui jonglent entre petits budgets et grandes idées.

Un grand écran pour tous, gratuit et convivial

Si vous pensez que festivals riment toujours avec tickets hors de prix, le Fifava fait figure de rebelle. Toutes les séances sont gratuites, à condition de réserver. Une démarche simple comme un clap de cinéma sur le site fifava.fr/billets.

Alors, que vous soyez amateur de courts, curieux en quête de découvertes ou simplement à la recherche d’un bon plan pour un week-end culturel, direction Anglet. Au Fifava, on rit, on pleure, et surtout, on célèbre le cinéma sous toutes ses formes. Coupez !


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