À Espelette, ça bouge côté baraques ! La mairie s’est offert pour 310 000 balles une vieille carcasse de maison, baptisée Elizaldea, avec ses deux étages et sa grange qui sent encore la poussière. L’idée ? Pas de la transformer en gîte chic pour Parigots en mal de piments, mais en dix appart’ pour les jeunes du cru. Des T2 au T4, histoire que chacun trouve chaussure à son pied… ou plutôt clef à sa porte. La coopérative Etxalde, déjà rodée dans le logement en commun, file un coup de main pour monter l’affaire.
Mais attention, c’est pas open bar ! Pour décrocher un bout d’usufruit, faut pas déjà avoir une baraque planquée quelque part, faut gratter des tunes honnêtement, bosser ou avoir grandi au village, et surtout être un peu ric-rac niveau blé. Après la réunion d’info de juin, une quarantaine de curieux se sont pointés, et onze ont levé la main pour dire banco. Résultat : la commune garde les murs, crée la coopérative Ezpeletalde, et les futurs résidents raquent pour l’usufruit, en mode propriétaires du quotidien, sauf que les pierres restent aux mains de la mairie. Un vrai coup de pinceau politique, version “BRS maquillé”.
Problème : les banques, elles, font la tronche. Pas chaudes à prêter pour un montage qui sort des clous, elles traînent les savates. Le maire, Jean-Marie Iputcha, reconnaît que le chantier est encore en mode “projet”, mais s’il aboutit, ça pourrait bien donner des idées aux villages voisins. Bref, à Espelette, on prouve qu’on peut mettre du piment dans le logement social… sans se brûler les ailes.
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