Cette mini-série, c’est un snack politique sur un tapis roulant : ça file, ça te claque au cerveau, t’as l’impression d’y être, mais une fois posé, tu te demandes ce que tu viens vraiment de manger. Bienvenue dans Hostage, ce petit cinq-épisodes au compte-gouttes (3 h 30 au total, comme le rappelle AlloCiné) qui t’embarque direct dans un thriller pas piqué des hannetons, mais dont l’omniprésence laisse le palais curieusement sec
Créée par Matt Charman, la série fait le buzz sur Netflix depuis le 21 août 2025. En moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Borgen » (une autre femme au pouvoir pour les ignares), elle a réussi à grimper à la deuxième place du Top 10 américain, attirant tous les regards . Sa recette ? Une dose de pouvoir politique, un kidnapping au sommet, deux femmes leaders à cran, la Première ministre britannique (Suranne Jones) et la Présidente française (Julie Delpy), embarquées dans un complot façon volcan en fusion.
Performances au top… scénar’ en mode “on pédale dans la semoule”
C’est indéniable : Suranne Jones et Julie Delpy tiennent la baraque. Leurs interprétations d’Abigail Dalton (dure, droite, fière) et de Vivienne Toussaint (élégante, tacticienne, ambiguë) forcent le respect. Ensemble, elles incarnent une dynamique palpitante, mélange de duel frileux et de respect poli, pile ce qu’il faut pour tenir le téléspectateur accroché comme une moule à son rocher. Award spécial pour Julie Delpy et Vincent Perez dont l’accent anglais ne nous fait pas passer pour des nullos en langues étrangères.
Mais voilà le hic : tandis que l’esthétique et l’énergie de la mise en scène foncent à fond les manettes façon Bodyguard, le scénario lui… fait du sur place. Trop de rebondissements, trop peu de crédibilité, du soap politique à grande gueule, selon plusieurs critiques. Certains dénoncent même ce virage soap opera inutile qui saborde le potentiel géopolitique. RogerEbert.com, lui, n’a pas mâché ses mots : décor plat, dialogues routiniers, et écriture qui n’ose pas prendre de risques. Bon, on sait tous que Roger rigole pas aussi…

Critique, chiffres et téléspectateurs
Du côté des critiques, Hostage récolte un solide 82 % sur Rotten Tomatoes. Le Guardian lui a collé un 4/5, applaudissant sa cadence, son ambition et son duo d’actrices de haut vol. BuddyTV note, lui, que la série “goes, goes, goes, and never gets up”, une vraie fusée télévisuelle.
Mais derrière le rideau, c’est plus mitigé. L’Express évoque un final “terriblement faible” et raconte que l’ensemble donne l’impression qu’on a voulu tasser plusieurs histoires dans un seul sac. Bref : du lustré à l’extérieur, du coton dans le moteur. Metacritic reste discret, faute de notes suffisantes.
Le verdict
Alors, faut-il s’y coller ou zapper ?
Voici ce que j’en pense…
Points forts : rythme express, actrices brillantes, climat politique (post-Brexit, crise sanitaire, médias buzzeurs) qui flirte avec l’actualité. Pour ceux qui veulent du punch sans trop réfléchir, c’est un shot de café corsé.
Points faibles : crédibilité sur le fil, sous-intrigue qui vire au melba médiatique, écriture globale trop plate pour que l’investissement émotionnel tienne la distance.
Note finale : 3,5 popcorns sur 5: tu rêves l’espace d’un binge, mais tu ne râles pas non plus si t’oublies les noms demain.
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