Après avoir grillé ses dernières cartouches au Café de Paris, l’étoilé Cédric Béchade remet la viande dans le torchon avec son Café Basque, version 2.0, niché peinard dans les cuisines de l’Auberge Basque à Saint-Pée-sur-Nivelle. Un bistrot du midi aux petits oignons, avec du style dans l’assiette, de l’humain dans le service, et du terroir plein les papilles. Un spot à mi-chemin entre la baraque à burgers chic et la maison de famille où on picore tout ce qui passe sur la table
Quand on pense à un chef étoilé qui rouvre un bistrot, on imagine souvent un gars en veste blanche avec des pinces à épiler pour poser trois feuilles de shiso sur un millefeuille de quinoa. Mais non, ici, ça dégouline d’âme avant de suinter la sauce. Le chef du Café Basque a roulé sa bosse à Biarritz et vient poser ses fesses rebondies à Saint-Pée-sur-Nivelle, comme un bun moelleux venu squatter une plancha étoilée.
Cédric Béchade et sa moitié Marion ont envoyé valser les codes formatés, les cartes bétonnées et les menus fixes comme des steaks trop cuits. Place à un midi décontracté, qui sent bon la braise et le partage, la générosité et le coup de fourchette enthousiaste. Pas de dressage au cordeau ici : c’est une cuisine qui sent le pain chaud, la tomate confite et la sincérité. Avec en bonus, une vue sur la Rhune qui ferait presque oublier qu’on n’est pas en train de bruncher sur un rooftop à Biarritz.
Appelle ça bistronomie, snacking haut-de-gamme ou gastro fast-good : au Café Basque, le midi, c’est freestyle. On tape dans le capuccino de champis de Madiran comme dans une soupe à la grimace (mais version gourmet), on fond pour les gnocchis à l’encre et à l’huile de verveine, on sauce jusqu’à la dernière goutte le paleron de bœuf comme si c’était le Graal. Et si tu veux du poisson qui claque, t’as qu’à zieuter la truite marinée au piment doux : un shoot d’iode qui te remet la langue à l’endroit.
La carte ? Six grandes familles d’envies, comme les grandes familles de la mafia culinaire : La Mer, La Terre, Le Végétal, La Ferme, Les Gourmandises et l’Apéro qui va bien. Tu composes ton assiette comme tu montes un burger custom : tu piques une garniture ici, un produit star là, et hop, tu croques dans un déjeuner qui a plus de personnalité qu’un foodtruck tatoué.
On se met tous à table, sans prise de tête
L’ambiance ? C’est pas Napoléon en smoking qui te sert le vin en te parlant des tanins. Non, ici, ça cause fort, ça rigole, ça trinque à l’Irouléguy et ça se refile des assiettes comme si on était chez tonton Peyo un dimanche midi. L’équipe, c’est la même qu’à la table étoilée, mais sans le col amidonné : mêmes valeurs, même rigueur, mais en version espadrilles et sourire. Bref, c’est chic, mais cool. Gastro, mais pépouze.
Et comme un bon burger se savoure souvent mieux les doigts dans l’herbe, dès l’été prochain, le Café Basque passera en mode grillades deluxe. Au programme : pergola bioclimatique (ouais, rien que ça), four à bois, barbecue et plancha à volonté. Autant dire que ça va fumer grave dans les jardins de l’Auberge. Préparez les brochettes et les mojitos, ça sent la belle saison à plein nez.

Pas de burger sans bon steak, pas de bonne bouffe sans bons produits. Chez Béchade, le sourcing, c’est du sérieux. Les circuits sont plus courts que le trajet frigo-table, les producteurs sont traités comme des rockstars, et les légumes ont plus de personnalité que ton cousin Jean-Mi. Ici, le local, c’est pas une mode, c’est une base. On cuisine avec ce que la nature veut bien filer, et surtout sans lui marcher sur les pieds.
La star de la carte ? L’île flottante aux noisettes de Saint-Pée. Un dessert qui te fait retomber en enfance aussi vite qu’un cheeseburger bien gras à la sortie du lycée. Et si t’as encore une petite place sous le nombril, le mini-magnum au touron ou le vacherin à la sauge devraient te coller un sourire de môme devant une vitrine de confiseries.
Des plats qui ont le goût de ceux qui les cultivent
Avec ce Café Basque 2.0, Cédric Béchade fait plus que poser son chef d’œuvre dans l’assiette : il réinvente le concept du déjeuner étoilé sans chichis. Fini les nappes amidonnées, les menus en latin et les serveurs qui te regardent de travers si tu demandes du sel. Ici, on partage, on goûte, on rigole. On déguste un tartare comme on croquerait un Big Mac de compète, avec le respect du produit en bonus.
Et surtout, on se sent bien. Parce que tout est fait pour. Pas juste pour faire joli ou pour la story Insta. Non, pour de vrai. Avec une carte qui s’adapte à ton appétit, à ton humeur et à ton envie de picorer, engloutir ou partager. T’as envie de te goinfrer comme un ado devant une pizza ? Tu peux. Plutôt envie d’un dej’ light et veggie ? Banco. Ici, t’as le droit de faire ton menu à la carte, façon playlist de ton mood culinaire du jour.
Alors voilà. Si t’es du genre à aimer la bonne bouffe sans te prendre le chignon, si t’as envie de croquer un peu d’étoile à prix copain, si t’aimes les restos où le pain est chaud, la viande locale, les assiettes futées et les desserts régressifs… fonce. Le Café Basque, c’est la planque parfaite pour ceux qui veulent bouffer bon, juste, vrai, sans chichi, sans blabla, mais avec panache.
Comme disent Marion et Cédric, « on voulait un lieu vivant, simple, sans codes rigides, où la cuisine se partage et où l’on se sent bien ». Mission accomplie, les amis.
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