Y’avait comme un goût amer dans la sangria des Fêtes d’Hendaye. Labellisée en fanfare comme « Plus belle fête de France » par une asso aux petits oignons, la municipalité a fini par cracher la mousse. Car derrière les confettis, c’est une autre tambouille qui mijotait : le label est piloté par des figures bien alignées, tendance goupillon national, avec en coulisse le très tradi milliardaire Pierre-Edouard Stérin, plus proche du rosaire que de la rosée du matin. Résultat : Hendaye a sifflé la fin de la récré, demandé le retrait illico de l’étiquette et remballe ses bérets basques.
Pendant ce temps, du côté des autres fêtes basques labellisées, Espelette, Hasparren, Bidache, on assure ne pas faire de politique… juste de la polenta et des bons moments. Les orgas jouent la carte de la bonne foi, version “on savait pas, juré-craché”, et insistent : personne n’est venu leur prêcher un discours façon croisade. Même si on leur a promis des subventions bien dodues, un coup de pouce de la SACEM, des vidéos gratos et un tampon doré façon Guide Michelin des guincheurs, ça n’était soi-disant qu’un geste pour la culture. Pas de quoi brûler un cierge.
Mais bon, quand ça sent la messe et l’ambroisie à plein nez, y’a de quoi se poser des questions. Derrière les déguisements médiévaux et les danses folkloriques, certains flairent un Puy du Fou version sous-marin idéologique. Hendaye, elle, a préféré couper les ponts avant de trinquer. Une histoire de label qui rappelle que toutes les fêtes ne sont pas à prendre à la légère… surtout quand ça cloche du côté des clochers.
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