Au début, Olympo donne l’impression d’un puzzle mal fichu : trop de ficelles adolescentes, trop de surjeu, un casting un peu caricatural au niveau émotionnel… Bref, on frôle la série “mauvais épisode pilote d’un spin-off mal calibré”. Mais le verrou narratif explose à la fin de l’épisode 2, quand surgit un solide scandale de dopage dans une équipe d’élite. Là, le scénario boucle sa boucle. On passe du filou en short à un vrai thriller effronté, où les apparences deviennent plus glissantes qu’un passage piéton un jour de pluie. Et même les plus tentés de zapper restent rivés à l’écran pour en savoir plus
Le thème est plutôt osé pour un show jeune public : dopage, mensonges, enjeux réputationnels, sacrifices… un marmottage de sujets adultes dans le corps d’un drame ado. L’enjeu est costaud : jusqu’où chacun est prêt à tricher pour briller ? À ce moment-là, le suspense se déclenche, les personnages s’éclairent et l’histoire commence à marcher sur ses deux jambes.
Olympo ne carbure pas au budget Super Bowl, mais la mise en scène est soignée : belles images, cadre serré, narration rythmée, le tout avec un scénario béton qui tient la route. Il y a du savoir-faire technique derrière la caméra : plans efficaces, pauses sous tension, scènes sportives filmées au cordeau. Bref, ça claque quand il faut. On a tendance à oublier le côté ado formaté pour se plonger dans l’intrigue.
Le prix du buzz : hypersexualisation et culture visuelle façon “TikTok”
Néanmoins, un petit bémol s’impose. Olympo abuse de l’hypersexualisation : plan serré sur les abdos, premiers émois estampillés “Netflix & Chill”, attitudes provoc’ en terra-inglace… On sent parfois l’écriture “trop calibrée”, comme si chaque scène devait faire mousser Insta ou TikTok. Dommage, car cela écrase un peu la profondeur psychologique des personnages.
Cependant, quand la série plonge dans le fond, elle étonne. Le dopage dans le milieu sportif ado, rarement exploité dans la fiction jeunesse, prend vie de façon crédible. On sent poindre une vraie volonté : créer une fiction destinée aux jeunes, mais avec du contenu pour tous. D’autant plus qu’elle essai de bâtir des ponts entre générations, en parlant un langage commun, là où beaucoup de séries adolescentes restent enfermées dans leur bulle.
Dans la ligne de Ni una más : message et buzz bien dosés
On peut rapprocher Olympo de Ni una más, série à impact social de l’année dernière. Là, Nicole Wallace et Clara Galle y abordaient consentement et violences sexistes de manière intelligente, tout en restant virales. Olympo, lui aussi, installe un message sérieux – le dopage, la pression, le sacrifice – sous une forme accrocheuse. C’est un produit calibré “buzz et débit”, mais qui, voilà, possède une colonne vertébrale.

En fin de compte, Olympo remplit son objectif principal :
1. Captiver dès les premiers instants
2. Faire le buzz sur les réseaux
3. Générer la conversation
Mais… elle reste un produit de plateforme : conçu pour cartonner vite, plaire à la cible 15–25 ans, et polariser l’opinion. Rien de foncièrement condamnable, c’est le jeu. Elle assume son ambition inférieurement haute, sans fausse modestie : “on est là pour faire du bruit, pas du lyrisme”. Si on attend un chef-d’œuvre psychologique, passez votre chemin. Mais si vous voulez une série qui accélère la pression, fait écho au monde réel, et ne prend pas les ados pour des légumes, Olympo vaut le détour.
Verdict :
Intrigue & suspense : 7/10 – Le dopage offre un vrai boost narratif.
Performance & réalisation : 7.5/10 – Cadrage net, rythme travaillé, casting solide.
Intégrité & profondeur : 6/10 – Parfois éclipsés par l’esthétique buzz.
Impact intergénérationnel : 7/10 – Un pont entre les jeunes et les adultes.
Message & impact sociétal : 7.5/10 – Thème rare et traité sérieusement.
Bilan final, je pose 5, je retiens 1 et je multiplie par le coefficient de marée de Biarritz du 4 août 1987, moins la taille du soutif d’Amaia : 7/10
Olympo, c’est un slab de série ado dopée à l’ambition : elle sort des attentes lisses, ose un sujet adulte, et tient ses promesses de buzz. Elle ne volera pas des Oscars, mais elle tape à la porte du “dialogue intergénérationnel à l’heure du binge-watch”. Et parfois, c’est déjà un sacré exploit.
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