Trump, la dette et le bal des pigeons




Bienvenue en Amérique, le pays de l’Oncle Sam et du déficit XXL. En 2025, pendant que l’Europe compte ses tomates bio et ses éoliennes à la fraîche, les États-Unis se préparent à une petite formalité de rien du tout : refinancer 7 000 milliards de dollars de dette. Oui, 7 000 milliards, avec douze zéros, soit l’équivalent d’un apéro entre copains au Ritz, mais en billet vert

Et qui c’est qui revient en bout de piste, perruque au vent et costard tiré à quatre épingles ? Donald “Tonton Magouilles” Trump. Le voilà qui refait surface comme un soufflé républicain, avec sa stratégie économique qui sent bon le rustique : des droits de douane, un gros bras d’honneur à la Chine, et surtout un plan tordu pour pousser les gros bonnets à refinancer la dette US sans trop faire la fine bouche. Parce qu’à ces taux-là, c’est plus de la dette, c’est un emprunt sur Mars.

Quand Trump joue aux dominos avec l’économie mondiale

L’astuce, c’est que les droits de douane ne sont pas que des munitions dans la guerre commerciale. Non, c’est aussi un message codé en morse pour les investisseurs : “Hey les gars, rachetez notre dette ou on fout le feu au commerce mondial.” Diplomatie de cowboy et d’esbroufe, mais qui peut marcher si les marchés sont aussi flippés qu’un dealer qui voit la BAC débarquer.

Mais à jouer au poker avec les taux, faut pas avoir la main moite. Parce qu’avec les taux qui grimpent comme des tomates sous serre, refinancer la dette, c’est comme rembourser un crédit à la consommation avec une carte Gold. Le coût explose, et le déficit US, déjà aussi dodu qu’un burger triple cheddar, prend encore du gras.

Le plan de Donald ? Un air de “Mission pas possible”

Trump ne veut pas seulement garder les électeurs républicains dans sa besace : il veut relancer la réindustrialisation à coups de grandes phrases et de promesses pleines de cambouis. Le pari ? Que la machine éco redémarre, que les usines rouvrent, que les caisses de l’État se remplissent sans devoir vendre la Statue de la Liberté sur eBay.

Mais le temps joue contre lui. Il doit refinancer ces 7 000 milliards avant que Wall Street ne claque la porte, que le dollar ne se débine comme un joueur de poker pris les doigts dans la caisse. Et que dire si les investisseurs étrangers, ceux qui achètent les bons du Trésor comme des petits pains, commencent à bouder la dette US ?

Des taux qui font flipper même les requins

Les taux réels sur 10 et 30 ans ont retrouvé les altitudes de 2008. Autant dire qu’on est en mode “panique molle” sur les marchés obligataires. C’est pas juste l’inflation, non : c’est la croissance qui flanche, les déficits qui déraillent, et les dettes qui s’empilent comme les verres dans un happy hour de hedge funders.

Et le pompon sur la dinde de Thanksgiving ? Les Primary Dealers, ces grandes banques qui tiennent les murs du marché obligataire US, se prennent une taule de 364 milliards de dollars. Oui madame, c’est pas une correction, c’est un coup de pelle financière.

Et le dollar dans tout ça ?

Si la confiance dans le billet vert s’érode, on est mal barré. Parce que même avec des taux qui donnent le vertige, si la monnaie perd de la valeur plus vite qu’un tweet de Trump ne fait scandale, les rendements réels deviennent… négatifs. Autant dire que les investisseurs, au lieu de toucher des intérêts, se font plumer à sec.

Trump le sait. Alors il jongle, il bluffe, il gueule. Mais au fond, il sait qu’il joue gros. Parce que si la dette n’est pas refinancée, c’est tout le château de cartes US qui peut se casser la margoulette.

Moralité ?

En bon client du cirque financier, Trump nous rejoue sa spécialité : promesses XXL, tension maximale et gesticulation en roue libre. Mais les marchés ne sont pas des fans de catch : ils veulent des chiffres, de la solidité, et un plan. Pas un one-man-show à la sauce MAGA.

Si le Donald réussit à passer 2025 sans faire tout péter, il faudra lui décerner la Médaille d’or de l’équilibriste budgétaire. Sinon, préparez les parachutes, parce que le vol du dollar pourrait bien s’achever en atterrissage d’urgence.

Cotation du jour : Trump, à -7 000 milliards en confiance.


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